Jean-Philippe Baillet a 43 ans, il est marié à Véronique, employée à la supérette de l’île. Ils n’ont pas d’enfant. Jean-Philippe a d’abord été gendarme réserviste dans le Limousin d’où il est originaire. En 2010, après 1 an 1/2 de chômage, il a décidé de monter une entreprise dans l’entretien des espaces verts sur l’île d’Aix. Ce métier, il l’a  appris  de  son  père  et  de  quelques  amis.  Le  foncier  étant trop  élevé,  il  vit  dans  une  maison  louée  par  le Conservatoire de Littoral. Il fait également partie de l’équipe des pompiers bénévoles. 

L’entreprise  Parcs  et  Jardins  de  l’île  d’Aix  a  été créée  par  Jean-Philippe  et un  de ses  amis.  Ce dernier  a  quitté l’affaire au bout d’un an. Aujourd’hui Jean-Philippe travaille seul et uniquement sur l’île d’Aix. L’été il a des contrats avec la mairie  et  le  conseil général,  alors  que l’hiver, il se consacre  principalement  à l’entretien  des jardins et clôtures de résidences secondaires. Dans le cadre de son activité il loue un local à la municipalité et utilise un camion ainsi qu’un tracteur. 

Cette entreprise permet à Jean-Philippe d’avoir un emploi sur l’île toute  l’année. Le travail en lui-même change suivant les saisons. Sa seule réelle contrainte concerne l’administratif qui l’oblige à  se  déplacer  sur le  continent  toutes  les trois  semaines.  Les  conditions  de  traversée  sont  tout à  fait satisfaisantes, ce n’est pas un problème. L’été parfois, les touristes ne lui facilitent pas les choses : ils occupent tout l’espace sur les routes et s’étonnent quand un véhicule ou un camion doit passer. 

Pour Jean-Philippe, vivre sur une île signifie vivre dans un monde à part et agréable. Il souhaiterait rester sur ce « petit coin de paradis », même si son activité venait à ne plus lui suffire. Jean-Philippe a rapidement été accepté sur l’île et c’est la chose qu’il considère comme la plus importante. Rien ne lui manque:" si l’on avait accès à tout ce ne serait plus une île !" dit-il. Si  les jeunes  sont amenés  à se  rendre  sur  le  continent  pour  leurs  études,  il  y  a  du  travail  en  tant  que saisonniers principalement. Mais il faut avant tout qu’ils aient la volonté de rester.