Âgé de 52 ans et originaire de Douarnenez, Thierry Losq a débarqué sur Groix en 2004 avec sa femme. Par le passé Thierry habitait Perpignan avec sa femme. Ils travaillaient tous les deux pour une entreprise de lessive industrielle. En 2003, ils ont été licenciés. Suite à la lecture de la vente d’un local à Groix dans les annonces du Télégramme, sa compagne a décidé de monter la boutique de vêtements dans laquelle elle travaille aujourd’hui. Après avoir rénové sa propre maison, Thierry a choisi de fonder son entreprise dans le domaine de l’entretien/rénovation.
L’entreprise, créée en mars 2010 offre des services d’entretien et de rénovation des maisons sur l’île: cloisonnement, plancher, isolation, plomberie, électricité, carrelage, etc. Jusqu’à présent, le chiffre d’affaires s’améliore chaque année. Avant de se mettre à son propre compte, il a travaillé trois ans dans une entreprise îlienne d’entretien et de rénovation de maisons. Maintenant il travaille seul et loue un local destiné au stockage de son matériel mais il cherche à en acheter un. Il possède aussi un camion sur lequel il vient d’apposer le logo de son entreprise.
Il estime subir la concurrence des autres entreprises îliennes mais cela n’empêche pas une certaine entraide. Il y a également de la concurrence venant des entreprises continentales, ces dernières apportant du personnel et des matériaux moins chers du continent. Cependant, elles doivent tout de même payer le prix du bateau et du logement, ce qui les rend aussi compétitives que les entreprises îliennes. Dans tous les cas, il s’estime toujours apprécié et ne manque pas de clients. La plupart du travail a lieu avant les vacances estivales.
Pour Thierry, l’insularité est à la fois un atout et une contrainte. Il est arrivé avec sa femme sur l’île en cherchant «un cadre de vie plus calme ». Tout de même, il pense que pour habiter
sur une île « il faut avoir vécu ailleurs ». Thierry voit Groix comme « un quartier de Lorient » dans lequel « il ne manque rien si tu sais chercher ». En revanche, il faudrait développer
davantage la production locale à l’année car il est difficile pour les jeunes de s’y installer et d’y vivre uniquement avec les activités saisonnières.