Marylin Goslis a 33 ans. Elle est née à Belle-Île et habite en famille sur l’île depuis 2001. Elle est mariée avec un peintre carrossier, ils ont deux enfants. Elle a suivi une formation de coiffure à Lorient pour ensuite travailler à Rennes et Quiberon, toujours comme coiffeuse. Le 14 Mars 2008, elle a repris un salon coiffure sur le Quai Jacques le Blanc, dans le bourg de Belle-Île, que l’ancienne chef d’entreprise avait mis en vente. Pour ce faire elle s’est servie d’apports personnels et d’un prêt.
Le salon de coiffure Hair Funny fonctionne bien, même s’il y a cinq autres salons et trois coiffeurs à domicile sur l’île: « Chacun a sa clientèle, il y a assez de monde ». Marylin dispose également d’une voiture pour faire de la coiffure à domicile. Son chiffre d’affaire a augmenté de 10% par rapport à l’année précédente. La plupart du travail se concentre en juillet et août : « Beaucoup de nos clients sont des propriétaires de maisons secondaires ». Les horaires d’ouverture du salon sont de 9h à 12h le matin et de 13h30 à 18h30 l’après midi, 5 jours sur 7 en hiver ou bien 6 jours sur 7 en été.
Elle dit ne pas avoir de contraintes particulières sur le plan professionnel : « Je me plais bien ici ». Les îliens ont bien perçu l’activité dès son démarrage et l’avenir de son
entreprise lui semble tout à fait positif. Elle se déplace en moyenne quatre fois par an sur le continent pour des raisons professionnelles comme l’approvisionnement en matériel, ou pour
rencontrer son comptable à Vannes.
« C’est très agréable », elle est contente d’être installée dans l’île dont elle parle comme « (s)on île ». Elle ne se voit pas travailler sur le continent: elle a choisi cette activité pour pouvoir rester sur l’île. Les manques sur l’île sont plutôt au niveau médical et elle aimerait avoir accès à une piscine. L’emploi « est très saisonnier, difficile pour les jeunes, surtout les femmes». Le tourisme est décrit comme « vital pour l’île », « très parisien » et « plutôt aisé». Elle perçoit l’avenir de l’île comme étant « de plus en plus dur l’hiver, tous les commerces ferment. Du coup il y a un manque d’activité ».